Chambre de Malentir de Nosilian

Malentir referma la porte derrière lui, poussant un léger soupir. Son deuxième jour sous le dôme se finissait. Et son combat l'avait vraiment vidé de magie.

Mes capacités de régénération aussi ont baissé... Dit-il pour lui-même.

Faisant disparaitre sa robe, ouvert sur l'avant, avec le peu de magie qu'il avait regagné, Malentir s'approcha vers son lit.
Il s'assit sur sa couche en repensent à ces êtres qu'il ne comprenait pas.

En premier Arbogast, qui dégagea en effet une aura de magie, mais pas d'aura de vie. Mais le pic de l'incompréhension c'était cette fille aperçue dans la salle commune. Aucune aura, rien, niet ! Pas de vie, pas de magie... le dragon n'avait jamais rien de pareil, c'était la contradiction même.

Azulra... mes yeux ont ils perdu leur clairvoyance ? Mais ces paroles dites à haute voix furent sans réponse, la déesse mère des dragons de Nosilian était loin, dans une autre dimension maintenant.

C'est sur ces pensées que Malentir s'endormit. Là où son esprit était le maitre absolu...

[H.R.P. : Je reparte en voyage, mon absence sera prolonger jusqu'au 26 aout, ou quelque chose du genre]

C'est au doux bruit des flocons et du vent frais que Malentir se réveilla. Ouvrant doucement les paupières, il se releva pour s’asseoir sur le lit. Puis commença à prendre conscience de la météo extérieure. Il se dirigea vers la fenêtre, en faisant, sur le chemin, apparaître ses vêtements bleus. Il ouvrit la fenêtre en grand et respira à plein poumons l’air froid de l’extérieur.

(Qu'est-ce-que je fais ? Pas vraiment faim, rien de prévu aujourd’hui… Ah je sais. Je vais mettre à profit ma condition d’être coupé du temps pour continuer ce que j’avais commencé avant d’arriver ici.)

Il repartit vers son lit en prenant soin de refermer la fenêtre avant. Il se rassit sur son lit, croisant les jambes et posant les mains sur ses genoux. Le dragon ferma doucement les yeux et se rappela… les mots de son grand père, Agim le seigneur –dragon bleu

« Souviens toi que la magie vient de l’Arcane, tu tires cette énergie de cette dimension, elle s’accumule dans ton corps et tu la rejetteras quand celle la sera nécessaire. Maîtriser ça magie à l’ultime perfection c’est pouvoir ne perde aucune goutte de cette énergie pendant toutes ces étapes. La magie doit couler en toi comme ton sang, elle doit entrer et sortir de ton corps aussi facilement que l’air que tu respires… »

Se concentrant sur cette pensé, Malentir fit ressortir de son corps une fine couche de magie, puis la ramena dans son corps, cet exercice ayant pour but de fluidifier le passage de la magie entre son corps et l’extérieur. Chaque fois, il augmentait un peu la quantité de magie et la distance entre la magie et lui. Et il y avait du travail, le dôme rendait cet exercice beaucoup plus dur que d’habitude. Doucement, sous l’effet de la magie, la pièce commençait à se couvrir de givre…

Quelques gouttes de sueur sur son visage et l’esprit perdu dans ses réflexions, Malentir était en pleine transe magique. La pièce qui était au départ relativement chaude était devenue gelée. Le givre recouvrait toute la pièce, comme une magnifique sculpture de glace.

(Plus, je dois encore m’améliorer. Tu verras maudit shiber, c’est moi qui te détruirai. J’AURAI T’AS PEAU PE …)

« C'est Angor, je pourrais rentrer 5 minutes ? »

La voix du mage noir tira le dragon de sa transe, la surprise fit relâcher la couche de magie qui enveloppait Malentir. L’onde gelée se rependit dans la pièce, tel un souffle hivernal. Le dragon soupira, l’entrainement fatiguait beaucoup plus vite que d’habitude. Et en plus il avait gâché sa magie pour rien en relâchant l’onde de froid.

Entrez, Angor. Dit-il toujours assit sur son lit.

Malentir regarda Angor, droit dans les yeux. Son visage affichait la surprise du dragon, l’orgueil du dragon surpassait ça raison cette fois si. Le dragon bleu se leva de son lit et se planta devant Angor, ces yeux brillants planté dans ceux du mage noir.

Serais-tu entrain d’insinuer que toi, un mortel, tu pourrais m’apprendre la magie ?!

Pour un dragon bleu, qui était baigné dans la magie depuis sa naissance et surtout pour Malentir, c’était un affront. Aucun mortel n’avait jamais enseigné à un dragon dans l’histoire d’Alannia. Pourtant une voix au fond de la mémoire du dragon résonnait. La voix du seigneur-dragon azur…

« …On n’accomplit jamais rien seul Malentir… » La fierté du dragon l’empêchait d’entendre.

« Protéger les siens » Ses mots avaient réveillé en Malentir de vieux souvenir, des souvenirs de son monde d’origine, de sa famille. Il avait quitté sa demeure pour ne pas les impliqué dans son combat, ils avaient déjà trop souffert à cause d’un Shiber et c’était retrouvé seul. Le dragon resta planta là comme une statue pendant que son esprit s’évadait dans ces souvenirs…

« Pourquoi ? »

« Pourquoi ? »

« Pourquoi ? » Cria Malentir. Ses cheveux cour en bataille sur sa tête et ses vêtements azurés, brodée de filles d’argent, étaient une distinction de son jeune âge. Il avait en ce temps là 76 ans.

Agim, assit sur un fauteuil luxueux referma doucement un livre. Et le fit s’envoler pour le ranger dans la bibliothèque de la Tour Sainte. Le seigneur-dragon, le grand-père maternel de Malentir, tourna la tête vers lui d’un air interrogateur.

« Pourquoi, cois tu que cette elfe pourrait m’apprendre des choses ? Je suis un dragon de Nosilian, pourquoi n’esse pas toi qui me forme ? Tu es le plus grand manipulateur de magie de ce monde après Aunasterian ! Pourquoi devrai-je suivre les instructions de ce faible el… »

« Malentir ! »

Agim n’avait pas hurlé depuis longtemps. Un silence glacial tomba dans la bibliothèque de la tour. La colère du seigneur avait provoqué une onde de givre qui avait gelé le sol dans un rayon de 30 mètres autour de lui et de la neige tombait doucement dans la grande pièce. Le seigneur-dragon soupira pour se calmer avant de faire la morale au jeune ignorant.

Tu t’es fixé un objectif ambitieux, dragonnet. Maitriser la magie à l’ultime perfection n’est pas une chose facile. Maintenant je vais te poser une question. As-tu déjà réussi à créer des flammes arcaniques ?

Heu… Non, mais…

As-tu déjà foudroyé tes ennemis d’un souffle de magie pure ? As-tu réussi à contrôler le vent et l’air qui t’entourent pour repousser tes ennemis, par magie ?

Malentir détestait quand Agim avait raison et lui tort. Le pire c’est que ça arrivai souvent.

Quand j’ai créé la race des elfes il y a plusieurs millénaires, je leur ai donné une affinité avec la magie. Ils ont fini par partager leur savoir avec les autres peuples qu’avaient créé mes frères et sœur. Ils ont fini par développer des types de magies arcaniques très varié. Je pense que leur point de vus et leur façon de vivre leur ont permi de tendre, a leur façon vers la perfection magique. On ne peut rien accomplir seul, Malentir. Il te faut voir plus large si tu veux aboutir à ton objectif.

Pff…

Malentir sauta par le fenêtre, repris sa forme draconique et s’envola jusqu'à sa chambre, plus bas dans la tour. Agim resta silencieux un moment, attendant que Malentir ne puisse plus entendre ses mots.

Un jour, je suis sur que tu comprendras, tu finiras par trouver un mortel qui pourra te clouer le bec et alors seulement tu pourras progresser. Un jour, tu y arriveras Malentir de Nosilian….

L’esprit de Malentir revient au présent. En y repensant, Agim avait une fois de plus raison.

(Pas cette fois Agim, pour une fois c’est moi qui aurai le dernier mot quand je rentrerai à la Tour. Tu verras !)

Très bien, mage noir, voyons comment tu utilises la magie et si tu peux m’apprendre des choses.

La réponse du mage noir était plus que pertinente. Le ventre du dragon criait famine depuis quelques minutes déjà. Un repas serait plus que bienvenu. D’autant plus que Malentir avait perdu un peu de magie lors de son entrainement.

Effectivement, je n’ai rien mangé depuis hier midi. C’est sur cette phrase qu’Angor et lui arrivaient devant les escaliers qui menaient à la salle commune.

Comateux, le dragon fut, contre son grès envoyé dans son lit. De toutes façons il n'avait plus la force de bouger. Ce duel contre le mage noir lui avait jeté sa propre faiblesse en pleine figure. Dans un état second, Malenti se mit à penser tout haut.

Moi qui étais si fière d'être un dragon bleu de Nosilian... Un descendant des plus grands manieurs de magie... Que penserai lel calosin yahlede s'il me voyait...

C'est sur ses pensées que le comateux s'endormit dans un sommeil léger et sans rêve.

Alors que le dragon se ressourçait en magie dans une légère somnolence, les cris et les émanations de magie qui provenaient de la grande salle le coupa de sa léthargie. Le faits d'un tel raffut était pour le moins surprenant pour un endroit où les mortels était sensé se reposaient.

En ré-ouvrant les yeux, le dragon puis faire un rapide constat de son état. Un minimum de magie était revenu. Enfin, juste pour ne pas avoir une mine trop affreuse. Mais une utilisation de la magie serait stupide.

Malentir puisa donc juste suffisamment de magie pour remettre ses vêtements en état. S'il fessait plus, il était bon pour retourner au lit. Alors qu'on approchait tout juste de midi, ça serait bête.

Désireux de découvrir ce qui causait tout ce tapage, Malentir descendit les escaliers qui conduisaient à la salle commune. Et boire quelque chose ne serait pas une mauvaise idée non plus.

Une nouvelle journée à Entremonde se terminais. C'était la septieme nuit depuis pour lui, depuis qu'il avait été coupé d'Alannia de force. Et pourtant ces journées avaient déjà énormément changé le dragon. Mais ce qui était fait et se qui, avait été dit, étaient désormais indélébiles. Tout ce que pouvait faire Malentir maintenant, c'était dormir.

C'est sur ce constat rapide, que le dragon se couchât et s'endormie.

La nuit fut au moins reposante pour quelqu’un à Entremonde. Sortant doucement de sa torpeur, le dragon bleu s’asseyait dans son lit, pour un faire un point. Sa faisait environs une semaine qu’il était bloqué dans cette dimension.

Si j’étais encore en Alannia, je me ferrais bien un jus de aman…

La penser de ce jus de fruit, don était particulièrement friand Malentir, arrachât un sourire au visage impassible du dragon. Et voilà très exactement ce à quoi il ne fallait pas penser. Malentir se rendis compte lui-même du mal qu’il subissait en ce moment : le mal du pays !
La tête entre les mains, le manieur de givre tenta de se ressaisir.

(Non, je ne dois pas penser comme ça ! Je dois rester concentré sur mon objectif !)

Délaissant son entrainement matinal de maitrise, Malentir matérialisa sa robe bleuté et sortie de sa chambre, dans l’espoir de ce changer les idées. S’il faisait ce qu’il faisait toujours et pensais à sa terre d’orrigine, il allait sombrer dans la mélancolie. Et ce n’était vraiment pas le moment. Direction : la salle principal.