Les Rues (bah ouais quoi, vous vous attendiez à autre chose?)

Kinan se retourna, les yeux froncés, la tête dans les épaules. Il était énervé, contre tous. Il voulait juste rentrer dans son infirmerie.. Et ne plus en sortir. Pourtant, un canard le suivait de très prés.

"Casse toi sale bête." dit il en essayant de la repousser du pied.

Kinan se heurta contre le sol et son crane s'ouvrit légèrement. Ses sacs étaient tirés derrière lui, les sangles remontant a sa gorge.

"Non mais..! C'est quoi ce bordel ?!"

Il sortit son coupe papier et.. se rendit compte qu'il n'atteindrait jamais ce truc.

"MERDE !"

Kinan arriva a se détacher en route. Le canard parti au loin alors que lui roulait comme une merde dans une rue. Il se cogna la tête contre un mur. Il était en sang et tentait de se lever difficilement. Il se leva enfin, au bout de quelques minutes.

"Attention Hofman, tu saignes énormément !"

"J'ai remarqué, merci."

Il titubait dans les rues du village. Son coeur battait anormalement. Ses poumons étaient étrangement extrêmement rapides. Il porta la main à son coeur qui lui faisait mal.

"Kinan.. tu.. tu dois te régénérer."

"Je ne suis qu'un humain P..papa.."

"..pour l'instant."

L'esprit se matérialisa en un homme d'allure âgé d'une quarantaine d'années tout au plus, barbu et un petit sourire géné aux levres.

"Hofman.. Je vais te redonner ta liberté."

Il s'approcha de lui. Il avait une allure fantomatique. D'un coup d'un seul, il le traversa, rentra dans son esprit et Kinan eu un mouvement de recul.

"Que.. QUE-CE QUE TU FAIS ?!"

Il se teint la tête d'un coup d'un seul. Dans son crane, là haut, une douleur immense le prennait. L'univers, l'univers s'installait dans son cerveau. Sa cicatrice au niveau de l'oeil crevé saignait maintenant. Son corps entier tremblait maintenant. La regeneration commencait.

Il n'était pas Docteur, mais l'univers semblait vouloir lui donner un petit coup de pouce.

"Nous allons devoir partir Hofman. Maintenant tu sera seul. Seul face aux démons, seul face aux monstres peuplant ce monde.. Nous espérons que.. que ce coup de pouce.. t'aidera a rentrer chez nous.."

Une explosion se produisit dans son esprit. Son bras s'éclaira de milles feux. Du sang coula abondament de sa bouche. Et d'un coup d'un seul.

Une explosion. Une explosion finale. Une explosion finale qui le propulsa sur le mur de l'infirmerie, toute proche. Une minute fut necessaire pour que Kinan reprenne ses esprits.

"Où.. où suis-je ?"

Il se leva avec une aisance étrange. Il remit sa veste en place. Son bras bleu était toujours là, certes, mais il semblait plus actif que d'habitude. Il n'était pas éblouisant, mais sa couleur était plus intense, plus active. Son manteau semblait avoir changé. Plus noir, plus long.. Tout était neuf chez lui.. Il palpa délicatement son cache-oeil. Non, il y avait une chose qui restait normale. Son oeil n'était pas revenu. Il soupira.

"..L'infirmerie c'était une mauvaise idée.. Je.. je devrais aller devant la mairie. Là bas, je trouverais bien quelqu'un."

Oh la saloperie !

Voilà ce que fut la premiere pensée qui le traversa. Il allait se venger, mais d'une de ses forces.. Il prit discretement de la neige sur un muret derriere lui et s'approcha d'elle lentement, avec des yeux de fou. Il ricanait.

"Attention ma petite.."

Il lui envoya une boule de neige si froide qu'elle aurait put être faite d'azote liquide. En moins dur pour les gencives. Elle là reçue..

Kinan Hofman a effectué 1 lancé(s) d'un Cube du Destin :

1 : Echec Critique : Pas du tout
2 - 4 : Dans la tête.
5 - 6 : Dans le cou. Miam miam

Haaaaaaaa c'est froid!! C'est froid!! Tu vas me le payer!!

Elle prit autant de neige que ses bras pouvaient en recevoir et se jeta sur Kinan. Elle le poussa pour qu'il tombe.

Ca suffit! C'est pas drôle!! C'est froid!

Pas crédible pour un rond elle était littéralement pétée de rire. Elle aida Kinan à se relever. S'ils continuaient à se rythme, ils allaient vite faire demi tour, trempés jusqu'aux os avec un bon rhume en prime. M'enfin, ils se seront amusés.

Maïwen souffla dans ses doigts non gantés pour les réchauffer, et les glissa sous son chaperon. Elle grimaçait de temps en temps, la neige qui fondait dans son cou coulait dans son dos...Quelle horrible sensation...

C'est ce bâtiment là. dit-elle en pointant la forge. De là où ils étaient, ils pouvaient discerner un marteau et une enclume, peints sur la façade de la bâtisse.

"..c'est toi qu'a commencé.." dit il, la tête emmitouflée dans sa veste.

Il était mort de froid et boudait. Elle était bien gentille, mais bon, c'est froid la neige. Ils arrivèrent devant une sorte de forge. Il lui prit le bras.

"Attends, tu penses qu'il y a quelqu'un ici ?"

Il la regardait un peu gêné. Il rougit et lui lâcha le bras.

"Enfin.. tu vois quoi."

Maïwen ne savait pas du tout où trouver ce qu'elle cherchait.

Finalement, on va aller voir tout de suite ces maisons. Je demanderai à Roger, ou Angor si je peux trouver ça.

Elle sortit son calepin, fouilla maladroitement parmi les feuilles le petit dessin très réaliste (CHUT) de l'alambic qu'elle cherchait.

Spoiler:

Elle montra le dessin à Kinan et le rangea bien vite, ayant froid aux doigts.

Allez viens, on y va.

"Un alambic ? On devrait trouver ça facilement au bazar de ce marchand bizarre."

Il remit son col correctement. Il avait très froid et aurait vraiment voulu un foutu bonnet.

"Comme tu veux ma grande. C'est toi qui dirige aujourd'hui !" dit il en souriant.

Quelques metres plus tard, la tension était trop forte. Son bras était d'un bleu éblouissant. C'était lui. Le catalyseur de toutes ses émotions. Lui, l'unique. Il décida de se calmer. Et il n'y avait qu'une seule solution. Frapper. Un mur de préférence. Ce qu'il fit dans le seconde où il se fit cette réflexion.

BOOM

Une explosion retentit sous son poing et Kinan fut projeté contre le mur d'en face. 2 trous étaient visible, un au centre de l'explosion, causé par l'explosion magique résultante de ce coup de poing et l'autre dans les décombres où se trouva projeté Kinan. Il regardait le ciel maintenant. Il était fatigué, mais calmé. Sa respiration avait reprit normalement. Il pleurait simplement. Des pleurs mêlés a des rires nerveux causés par la stupidité de son action.

Non, bien sûr que non ^^. Je te suis.

Elle s'éclaircit la voix:

Hum, eh bien, vu la recrudescence du nombre d'arrivants dans ce monde, il est évident que l'auberge devient trop étroite pour tout le monde...

Elle hésita,

Et... Je me disais donc qu'il fallait faire de la place. Ce matin, j'ai pu remarquer que la maison qui tient face à l'infirmerie n'était pas habitée et euh...

Elle se planta devant Angor:

Elle me plaît beaucoup! Puis-je l'habiter?

Steplé steuplé steupléééééééééééééééééé!!!

Il se releva plus facilement que prévu. Ses joues étaient seches, et son dos ne lui faisait pas trop mal. Mais il se rendit compte quand il fut debout qu'il était appuyé sur quelque chose d'inabituel.

"How. C'est nouveau ça."

Une canne. Une canne était sortie comme ça de son bras sans qu'il n'y pense finalement. Une magnifique canne d'un bleu étincelant, gravée de signes étranges.. Il pensa quelques secondes à la ranger, ce qu'il se passa effectivement.

"Bon. Et bien.. apparemment j'arrive a te contrôler saloperie de bras. Une bonne chose."

Par contre, devant lui, s’étalait une énorme fissure avec au centre un trou gigantesque, dont cette "saloperie de bras" était auteure. Il s'éloigna lentement mais surement de ce truc qui menaçait de s'écrouler..

De... la neige... Thanquol... est recouvert... de neige...

Cet... ce... stupide... HUMAIN... venait de... le recouvrir... de neige...

Cela allait se payer... oooh oui...

Le prophète gris resta plusieurs minutes dans cet état, immobile, tel le bonhomme de neige qui attend patiemment le soleil matinal pour subir le même sort que ses congénères.
Puis, il commença lentement à épousseter la neige qui le recouvrait. D'abord patiemment, puis avec plus de vigueur, et enfin avec frénésie. Il se mit à maudire cette neige poudreuse, et se mit à piétiner tout ce qui était blanc à sa portée.
Une fois ce massacre humide terminé, le prophète gris fouilla son sac à la recherche d'un parchemin. Mais pas n'importe quel parchemin. Il brandit sa trouvaille :

Oui... non, non pas maintenant. Pas maintenant...

Thanquol rangea son trésor et marcha en direction de son objectif. Ce monde allait souffrir, souffrir de l'agonie de ses habitants...