L'infirmerie, anciennement chez Poire-tiède

Kinan ferma les yeux quelques instants, pendant qu'Angor sortait de la pièce. Kinan se réveilla alors paisiblement de la douce harmonie intérieure que venait de lui procurer la jeune femme. Il pris sa main et se leva lentement.. Et il fit quelque chose d'apparence étrange. Il la pris dans ses bras et l'embrassa tendrement sur la joue..

"Merci.."

Il sourit et la lâcha. Il attrapa sa bière et lui tendit son thé avec bienveillance. Quand elle l’eut prit, Kinan se tourna vers Kotaro, puis vers la fenêtre, puis il jeta discrètement un coup d’œil a toute la pièce. Sale, poussiéreuse, glauque..

"..j'aurais put être médecin."

Il ricana. Il avait fais une année de médecine et il était plus que capable de soigner ses "amis" blessé, non ? Il venait de s'en rendre compte..

"Et toi ? Apparemment, tu est douée, je me trompe ?"

Il était assis sur une table, les jambes croisés, la bière sur ces dernières.

Kinan accepta l'aide de Maïwen, et la prit dans ses bras, avant de lui faire un innocent petit bisou sur la joue.
Un peu de tendresse après toute cette violence. Ca fait pas de mal. pensa-t-elle.

Elle prit la tasse de thé que le blondinet lui tendait, elle s'apprêtait à répondre à la question mais elle fut prise de vertigesl. Elle posa vite son verre et prit sa tête entre les mains.
Elle fut soulevée à quelques centimètre du sol, entourée de volutes dorées. Vous vous en doutez, quand la sphère disparut, Maïwen avait reprit son apparence normale et tenait à peine sur ses pieds. Elle s'appuya sur le lit et s'assit dessus.

J'ai appris quelques notions de médecine dans les livres de la bibliothèque du château.

Elle attrapa alors son thé et le bu d'un trait. Il commençait à être froid.

Quand j'étais petite, lorsque l'un de mes frères se coupait ou se blessait sans gravité, il se passait des choses bizarres. A chaque fois que je touchais la plaie, soit il ne ressentait plus la douleur, soit la plaie se refermait. Et puis en grandissant, j'ai entretenu ce...don et des raisons personnelles également, me poussent à me servir de ce don.

Elle soupira en reposant son verre. Elle fixa l'oeil invalide de Kinan.
De plus, j'arrive à ressentir les émotions des autres. C'est la colère de Kôtarô qui m'a permis de le retouvé dans la maison de M. Rondouillard.

Elle se leva doucement et marcha en direction de la table d’opération où gisait encore le géant. Elle caressa son visage, et essuya la sueur du front du blessé.

On devrait le mettre dans un lit, il sera bien mieux.

Elle pouvait sentir les émotions des gens ? Pourvu qu'elle ne ressentait aucune des siennes a cet instant. Il détestait la télépathie, on ne pouvait pas comprendre de travers. C'était un message clair, universel, qui s'insinuait dans votre tête. Kinan pouvait en envoyer lui aussi, mais des choses basiques comme "Bonjour" ou "Tu peux me servir un coup a boire, je suis mort de soif !". Il ricana.

"Très bien mademoiselle, vos désirs sont des ordres.."

Il pris le géant par le coup et les jambes, le souleva aisément, bras de pierre oblige, et le posa délicatement sur un lit. Quel ironie, il s'occupait de l'homme qu'il testait surement le plus dans ce monde si. Il l'avait presque aveuglé et.. Et il l'avait presque aveuglé, ce qui est déjà pas mal.

"Je.. j'arrivais a entendre les autres penser il n'y a pas si longtemps."

Il se retourna. Il ne savait même pas pourquoi il racontait cela, pour parler seulement sans doute.

"Mais.. la jeune femme qui en a souffert n'a pas appréciée. C'était Terra. Je ne sais pas si elle m'a pardonnée.."

Il reprit sa bière, en but une gorgée et la posa sur un meuble. Il s'assis et regarda Maïwen dans un sourire.

"C'est ton petit ami ?"

Question anodine, il ne les connaissait pas vraiment ces deux la..

Elle arqua un sourcil quand Kinan souleva le géant, sans aucun mal...
Elle borda aussitôt Kôtarô espérant qu'il se réveille vite. Elle se sentait si seule... quoique la présence de Kinan se voulait rassurante et amicale.

Puis lorsqu'il lui demanda s'ils étaient ensemble, des larmes lui montèrent aux yeux.
Il ne voulait pas que quelqu'un soit au courant. Et... les larmes coulèrent. Et j'en ai marre de ne pas pouvoir finir mes phrases!! Mais lorsqu'il m'a attaqué dans la maison, j'avais un étranger face à moi. Je l'avais perdu...

Elle caressa la joue de Kôtarô et essuya ensuite ses larmes d'un revers de main.
Quoiqu'il en soit, il m'a apporté beaucoup de bonheur.

Elle essaya de sourire.
Puis elle tenta de détendre un peu l'atmosphère:
D'où te vient cette force??

Kinan regarda la jeune femme pleurer et se retint de ne pas la prendre dans ses bras. Il avait envie de la câliner, la pauvre petite.. Il étaient ensemble, son esprit cria "Merde" alors que son visage insinua qu'ils "formaient un beau couple". Il réagit a sa question, une intéressante question. Comment avait il put soulever un être aussi.. grand ?!

"Mon bras."

Il regarda son fameux bras bleu, parsemé de piques de la même couleur. Il soupira.

"Il.. il contrôle ma magie, contrôle mes pensées, mes actes mais.. me donne une force, cette force qui me permet de.. soulever des choses lourdes, frapper.."

Il s’arrêta.. Il aimerait vraiment que tout cela cesse..

Maïwen s'approcha de Kinan, pris sa main et releva un peu la manche du manteau. Le bras était bleu. Elle avait remarqué que sa main était colorée tout à l'heure quand il "opérait" mais elle n'y avait pas beaucoup plus porté d'attention que ça. Elle avait l'esprit un peu occupé.

C'est donc cette coloration qui te donne de la force??

Un sourire illumina le visage de la jeune femme.
Et bien, cette force, nous allons l'utiliser. Que dirait tu de m'aider à rénover cette infirmerie? On ne peut pas laisser Kôtarô seul... Et c'est vraiment glauque ici, avec ces araignées qui courent partout.

Un frisson d'horreur parcouru me corps de Maïwen.
Il faut que l'on se débarrasse des araignées. Tout de suite!!

Puis elle se ravisa:
A moins que tu veuilles rejoindre les autres...

Kinan sentait les sentiments de la jeune femme lui parcourir l'échine. L'amour pour Kotaro, la joie d'aider les autres et une certaine arachnophobie, il sentait tout ça.. Et c'était beaucoup pour lui.. Il se leva et la pris dans ses bras quand elle lui parla des autres.

"Hey ! J'ai sauvé ton.. ami.. je vais pas m’arrêter en si bon chemin !"

Il l'embrassa encore, tendrement, doucement, sur sa joue. Cela devenait une manie, non ? Il lui sourit, effaça les quelques pleurs qu'elle avait eu quelques secondes avant et la lâcha. Il reprit sa bière, s'approcha de quelques cartons, meubles, ouvra les rideaux des quelques fenêtres qui restaient..

"Infirmier Kinan Andrew Hofman Lewis.."

Il se ravisa. Non, infirmier ne lui allait pas !

"Docteur.. Docteur Hofman.."

Il ricana.

"Ok. Je prends ! C'est quand tu veux mademoiselle.."

Maïwen sourit.
Les torches allumées aux murs, renvoyaient des ombres monstrueuses sur avec des araignées géantes et autres formes effrayantes.
Si tu veux bien, j'aimerai que ça soit toi qui t'occupes de ces bestioles dit-elle en désignant les arachnées.
En attendant, je vais ranger notre bazar cette fois, en montrant le scalpel par terre et les autres encore dégoulinants près de la table d'opération.

Elle trouva un balai et le tendit à Kinan. C'était sa nouvelle arme contre l'envahisseur à huit pattes.

Kinan attrapa le balai avec une aisance insoupçonnée pour un homme. Il sourit en écoutant la demoiselle..

"NOTRE bazar.. C'est.. c'est étrange.."

Il souriait tout seul en tuant les quelques araignées qui se présentaient a lui. Il réfléchi quelques secondes a ce qu'il venait de lui dire.

"Enfin.. je veux dire.. non rien."

Il rougit interieurement. Mais que lui arrivait il ? Il redevenait adolescent ou quoi ?!

"Donc, tu veux qu'on s'occupe des.. malades ici.."

Il lui dit cela en la regardant du coin de l’œil.

Maïwen commençait à apprécier ce bonhomme qui l'aidait, et qui en passant, avait sauvé l'homme qu'elle aimait. Elle avait passé beaucoup de temps avec l'homme aux cheveux rouge, et se rendait compte qu'elle ne connaissait quasiment rien des autres finalement. A part Terra, seul Kinan lui ouvrait les bras. Il fallait absolument qu'elle se fasse une place au sein de ce groupe.

Soigner, aider à faire disparaître les douleurs...c'est mon art... Et combiné à la musique, il est encore plus puissant.

Tout en rassemblant les ustensiles sales dans une sorte de petit bac, elle se tourna vers Kinan:
Si tu veux m'aider à soigner ceux qui en ont besoin, je serais ravie

Puis elle commença à tuer les araignées,habitantes de l'étagère qu'elle voulait vider et nettoyer.

Tout en les massacrant, elle continuait de papoter avec Kinan, en regardant souvent dans le direction de Kôtarô...qui soudain, se redressa, complètement réveillé.
Maïwen lâcha les livres qu'elle tenait et marcha lentement en direction de Kôtarô. Mains sur les garde des dagues, qu'elle avait vite récupéré avant d'emmener Kôtarô dans cette bâtisse.

Il est vivant!

Des larmes de joie lui montèrent aux yeux. Mais elle se méfiait toujours.

Kinan vit le jeune géant se réveiller du coin de l’œil.. Non, il ne pouvait pas "draguer" la jeune femme sous ces yeux. Oh que non. Et il ne pouvait pas laisser la jeune femme seule avec cette homme, potentiellement dangereux. Alors Kinan s'assis sur un meuble, sa bière dans la main. Il regardait le géant avec un regard de défi, un regard de personne qui n’apprécie pas qu'on le frappe trop fort sur la tronche..

"..heeeeeeellooooooo.." dit il d'une voix rocailleuse..

Il regarda Maïwen.

"Fais attention Maï.. Je sais ce que tu ressent mais ne baisse pas ta garde. Ok ?"

Maïwen arrêta d'avancer et resta à plus d'un mètre de Kôtarô.

Nous... nous étions dans le hall de la maison du père Rondouillard qui a disparu et... et... elle se mit à pleurer.

Elle voulait le prendre dans ses bras, se réveiller de ce cauchemar mais elle n'en fit rien.

Tu nous a attaqué. Puis tu étais accroché au lustre. J'étais tellement fâchée de t'avoir perdu... J'ai tiré...tu avais une de mes flèches dans l'épaule.

Elle tourna la tête vers Kinan.

J'allais te demander ce qui se passait, pourquoi tu luttais contre nous et il a tiré...l'homme avec des lunettes foncées t'as envoyé un bout de métal dans la poitrine. Je voulais pas que tu me laisses...Angor et Kinan m'ont aidé à t'amener ici...Et on t'a soigné.

Elle continuait de pleurer. Silencieusement. La tête basse. Elle ne savait quoi penser.

(HJ: j'omets de parler de l' "araignée" c'est volontaire.)

Kinan la regarda quelques instants pleurer puis ne tint plus. Il n'entendait pas ce qu'elle disait, mais sa tristesse tambourinait dans son crane de fou. Sa tristesse raisonnait, frappant son cerveau, son âme.. Il se leva, posa sa main sur son épaule et lui sourit..

"Chut Maïwen.. Il va bien maintenant.. Repose toi.."

Il se tourna vers Kotaro, toujours sur ces gardes.

"Tu m'a attaqué. Je ne sais pas pourquoi et je m'en fiche. Mais j'aimerais qu'a l'avenir tu nous prévienne quand une crise de ce genre t'arrive, tu vois ce que je veux dire ?"

Il but une gorgée de bière.

"Histoire d'éviter a avoir a te rafistoler a ton premier pet au casque.."

La réponse de Maïwen n'était pas à la hauteur de ses attentes.
Il avait été conscient pendant tout ce temps et il ne savait pas pourquoi il avait agit de la sorte.
Il pouvait sentir sa tristesse dans son cœur, mais il ne parvenait pas à remettre suffisamment d'ordre dans ses esprits pour la calmer et l'apaiser. Tout comme elle savait le faire pour lui...

Cependant, Kinan était l'élément perturbateur de la situation. Une fois encore, il se voyait affublé d'une leçon de morale de la part d'un gamin.
Il ne supportait pas ce genre de remarque. Qui était-il pour savoir ce qu'il s'était réellement passé? Lui qui n'avait fait que se prendre un simple coup.
Sa réponse fut sans équivoque. Bien que Maïwen était présente dans la pièce, il laissa libre cours à la colère que Kinan réveillait.

Je ne sais pas qui vous êtes, blondinet, mais une chose est sûre, je ne me laisserais pas parler ainsi.
Je sais très bien ce qu'il s'est passé, pas vous. Alors changez de ton immédiatement, si vous ne voulez pas voir mes doubles vous savater. Sauf que cette fois-ci, ça sera de MA volonté...

Son ton s'était fait plus agressif. L'aura de ses gants indiquait qu'il était prêt à se battre s'il fallait être plus clair. Bien qu'il détesterait avoir recours à ce genre de méthode devant la jeune noble....

Maïwen n'osait plus bouger. Elle avait peur.
S'il vous plaît messieurs...Kôratô, nous avons également ....enlevé de ton torse une sorte d'araignée en métal qui émettait... une lumière rouge. Mais Angor a emmené le bocal avec lui. Et... et... c'est Kinan, ici présent, qui te l'a enlevé.

Elle n'osait pas approcher, ni même faire le moindre geste.
Kôtarô, reposez vous, je vous en conjure....

Une araignée qui avait échappé aux coups de balais de Kinan, descendit du plafond juste devant les yeux de Maïwen qui hurla et l'écrasa entre ses deux mains.
Elle tremblait tout en s'essuyant les mains dans un chiffon qui traînait là.

Kinan regarda la jeune femme quelques secondes.. Oh non.. Jamais il ne pourrait résister aux demoiselles..

"..Si tu veux te battre, c'est hors de mon infirmerie."

Il regarda le jeune géant du coin de l’œil puis alla ranger le balais. Il finit sa bière d'une traite et se retourna vers les deux.. amants. Pourquoi était-ce si dur a croire pour lui ? Il regarda Maïwen dans les yeux.

"Ne t’inquiète pas ma che.. mademoiselle.. Je ne compte pas me battre contre lui."

Il se retourna vers lui.

"Tu as tenté de me "tuer", je t'ai sauvé la vie. On est quittes ?"

Il ne montrait aucun signe d'énervement, il était calme, le plus calme possible.

Maïwen fit un pas quand elle vit le géant se lever et manquer de se prendre l'étagère sur le coin du nez.
Il arrivait à peine à marcher.

Quand vous irez mieux! dit-elle d'un ton qui se voulait autoritaire.

Elle alla se placer de telle manière que le géant pouvait prendre appui sur elle. (Mais pas trop sinon elle va finir écrasée...).

Que diriez vous de regagner votre lit, à l'auberge? Ici, il c'est moche et pas accueillant. Il faudra y remédier Docteur K!

Elle ne savait pas trop si ce qu'elle faisait étaient les bons choix, mais elle voulait surtout quitter ces lieux, qu'elle aura vite fait d'aménager plus tard, pour de nouvelles aventures d'Urgences (prochainement sur Let's RP).

"Si Docteur M voulait bien mettre la main a la pate, on pourrais faire de cette endroit un joli petit nid douillet.."

Il ne venait pas de dire ça quand même ?! Il se ressaissit.

"..un joli petit nid douillet.. pour nos patients.."

Il soupira et s'approcha de la porte.

"Kotaro, Maïwen.. Je vais a l'auberge.. vous voulez quelque chose a boire ?"

"Je vous laisse tout les deux, en gros.." dit il a Maïwen tout simplement..

Les gens font parfois de drôles de choses...quand parle leur coeur...

Elle entama donc la sortie de son amoureux...fort qui ressemblait plus à un légume pour l'instant.

Comment t'es tu retrouvé dans la maison de Rondouillard?

Ils sortaient de l'infirmerie. Et leur discussion continue donc sur le chemin de l'auberge.